Lundi matin. C'est toujours dur, même pour moi. Les gens sont toujours persuadés que je ne vis que pour les cours mais ça n'est pas vrai ! Le weekend nous permet de ralentir l'allure et j'avoue en avoir bien besoin. Malheureusement, le weekend, c'est aussi le moment où les maraudeurs traînent au maximum dans la salle commune et multiplient les bêtises. Ils sont vraiment pire que des gosses ! Il faut toujours que je les reprenne ceux-là ! Les chassant de mon esprit, je me servis un verre de jus de citrouille tandis que les hiboux arrivaient en rafale et déposaient leur lettres et paquets sur les tables. L'une de mes amies s'empara de l'un des magazines tombés en s'exclamant : "Génial ! La Colporteuse reprend du service cette année. Voici le premier numéro !"
Oh non pitié ! Je levais les yeux au ciel et ne pris même pas la peine de répondre. Je n'avais jamais pris pas la peine de lire les potins dans le journal de l'école et mes amies s'en désolaient. Comme la plupart des étudiantes, elles trouvaient cela amusant. Enfin, même si je ne lisais jamais ce ramassis de mensonges, j'en connaissais à peu près le contenu car elles s'empressaient de me le raconter. Je continuais de manger écoutant d'un air absent les gloussements de mes deux compagnes. Tout à coup, ceux-ci se turent net. C'était assez inhabituel aussi, cela attira mon attention. Curieuse, je les observais. Elles semblaient mal à l'aise sous mon regard ce qui m'intrigua davantage. Qu'est-ce que.... le journal !

- Tu peux me passer le journal Alice ? J'aimerais y jeter un coup d'oeil !

- Et depuis quand tu lis les potins ? répondit celle-ci, taquine.
- Depuis que l'on dirait que tu as vu un fantôme !

Je tentais de l’attraper mais ce n'était pas compter sur sa rapidité. Le pire c'est qu'elle avait ce genre de regard qui semblait dire "je t'en supplie, ne cherche pas à savoir, c'est pour ton bien". Je n'y croyais pas ! Les amis, c'était pas censé tout nous dire ? Certains regards se tournaient dans ma direction.
Non...la Colporteuse avait-elle parlé de moi ?! Mais pour dire quoi, par Merlin ! J'attrapai l'exemplaire d'un garçon assis à ma droite, un deuxième année si ma mémoire était bonne, et le parcourais rapidement des yeux. D'après les gros titres, rien ne semblait me concerner. Je soupirais de soulagement, avalant quelques gorgées de jus de citrouille et reprenant une lecture plus en détail. Je recrachais soudainement mon jus de citrouille.

- Mais...je...elle raconte n'importe quoi ! m'exclamais-je d'une voix blanche.

Qui était cette peste ? et comment avait-elle su tout cela ? Personne n'était dans le couloir lorsque j'avais percuté le maraudeur. Il avait dû en parler, cet abruti !Lui lançant un regard noir, je constatais que Potter et lui ne semblait pas avoir lu la une. Sinon, il se serait vanté à souhait de m'avoir fait "succomber".
Et quant à Regulus ? Comment....il n'y avait personne dans la salle de bain ou dans le couloir quand je suis parti. Le Serpentard ne l'aurait confié à personne car ça le mettait dans une position aussi inconfortable que moi.
Je lançais un coup d'oeil à la table ennemie mais ne parvins pas à le localiser. Rageuse, je fis une boule du "Veritaserum" et pestait mentalement contre cette journaliste.

- Evans !

Et ça commençait ! Avec ces deux articles, on n'allait pas arrêter de m'embêter.


Article correspondant du Veritaserum

James s'éveillé à peine, en fait, il venait tout juste de se coucher et par la même occasion, se réveillé. La veille, les maraudeurs avaient fait un petit détour par le dortoir des serpentards :
Lorsqu'ils étaient rentrés dans la salle communes des vipères, il leur avait été facile de glisser sous chacun des lavabos, et chacune des douches, des potions de transformation aléatoires à retardement, en revanche, le parcourt menant à la sortie était bloqué. Et une fois incapable de sortir à cause des sentinelles, ils avaient due attendre, bien réveillé, que le premier élèves se lève et désactive cette fichue protection mise en place par Slughorn. ce qu'ils ne savaient pas, c'est que ce même professeur était aller vérifié tout les recoins pour mettre ses élèves à l'abris du danger.

Bref, aucun des trois n'étaient en état de bien comprendre ce qui leur arrivaient. seul Peter arrivait a tenir, en même temps, pensa James, il a dormi lui...

Il but très lentement son troisième verre de jus, le premier étant passé de travers et le second complètement renversé sur son pull, tout en mastiquant un bout de croissant qu'il tenté d'avaler depuis dis bonnes minutes. Puis, c'est avec dédain qu'il empoigna le journal qui le frappait sur la tête, ou était-ce Rémus qui le frappé avec le journal? qu'importe, il s'en saisit, et le feuilleta d'un air distrait, pour ne pas dire, inconscient.

"La jolie préfète de Gryffondor s'amourache du plus jeune de nos Black! plus d'information page trois."

Il recracha immédiatement son jus de citrouille, et le morceau de croissant qui allait avec sur son presque frère, juste en face de lui, Sirius. S'empressa d'aller en page trois, et cru qu'il allait mourir de frayeur. ce fut Rémus qui lui reprit des mains et lus à voix hautes tandis que James se décomposait au fil des mots.

"Des rumeurs naissantes raconteraient pourtant que le Vert & Argent de quatrième année aurait retourné sa veste, lors d'un moment d'intimité avec Lily Evans. Peu de choses ont été révélées sur le sujet, à part qu'ils se seraient retrouvés dans le même bain, l'un étant dénudé, impensable venant de personnes aussi opposées censées se haïr."

"E....E.....Eva....Evans?" c'était un son presque inaudible, et il doutait bien qu'elle ne puisse l'entendre. En face, L’aine des Black pesté et grogné contre un *cornedrue pas capable de boire correctement son jus de citrouille avariés et de laisser les honnêtes gens crever tranquille.*

James reprit le journal, le déchira, lâcha mollement les morceaux de papier et se tourna vers Peter, le garçon déjà bien joufflu se fichait pas mal de sa détresse et continuer d'engloutir des tonnes de nourritures. Potter renifla un bon coup, et se tourna vers son loup d'ami.

"-Rémus... dis moi pas que c'est pas vrai? je... dis moi pas qu'un autre serpent a décidé de me pourrir la vie après Snivellus?

-Je n'ai fais que lire, James, je n'en sais pas plus que toi... lui répondit Lupin d'un ton ennuyé.

-Bien... alors je... je veux en avoir le coeur net.

Il inspira donc un bon coup, bus cul sec son jus, croqua dans le toast de Peter et se leva de table pour aller jusqu'à la préfète. Celle-ci fit mine de ne pas le voir.

-E... Evans? comment?

La rouquine n'esquissa pas l'ombre d'un regard pour lui et continua de conversé avec ses amis. James décida donc de redoublé ses efforts. Il prit un air blessé, outré, et peiné, un bon mélange des trois, mit une main sur son coeur, et demanda d'une voix chevrotante :

-Comment, après toutes ses nuits de pure bonheur que nous avons passées ensembles, tu as pue me tromper de la sorte? et avec un serpentard qui plus est! Plus personne n'osa dire mot dans la grande salle.

Misère ! ça allait faire le tour du château en même pas une matinée, à tous les coups !
Certains regards se tournaient déjà dans ma direction. Indifférente, je fis comme si je ne les voyais pas, terminant de lire ce torchon. Si je mettais la main sur cette journaliste, elle allait passer un sale quart d'heure ! Mes amies préfèrent ne pas en rajouter, bien que je devinais leur étonnement et leur envie d'en savoir plus.
Je m'en sortais pas trop mal pour feindre jusqu'à ce que Potter entre en scène.

-E... Evans? comment?

Je lui jetais un regard rapide et reportais mon attention sur mes toast. J'aurais été incapable d'avaler une bouchée de plus mais cela me permettait de me concentrer sur autre chose.
L'air peiné, il insista devant toute la salle devenue silencieuse, ne voulant pas perdre une miette de notre échange. Ben oui, au cas où il y aurait d'autre ragots à se mettre sous la dent !

-Comment, après toutes ces nuits de pur bonheur que nous avons passées ensembles, tu as pu me tromper de la sorte? et avec un serpentard qui plus est!

J'écarquillais les yeux de surprise en ouvrant grand la bouche. Comment osait-il ?! Potter en profitait en plus pour m'enfoncer ! Mes yeux lançèrent des éclairs dans sa direction tandis que je rectifiais d'une voix forte.

- toutes ces nuits, oui Potter....seulement dans tes rêves !
Malgrè tout ce que tu peux dire, il ne s'est rien passé et ne se passera certainement jamais rien entre nous !
Et puis, d'ailleurs... je n'ai aucun compte à te rendre ! Je fais ce que je veux avec qui je veux ! Serpentard ou non !


Mon ton ne laissait pas de place au doute quant à nos rapports.
Je me tournais pour toiser les autres du regard afin de voir si quelqu'un osait y redire quelque chose. Les yeux se baissèrent et les conversations reprirent doucement.
Franchement, il se prenait pour qui ?! Si j'avais envie de trainer avec des Serpentards...grand bien m'en fasses ! Et qu'il n'aille pas les embêter après pour m'avoir approché ! Il devenait pire qu'agaçant...ridicule.

- Et puis Potter, laisse-moi te rappeler que je ne suis en rien ta propriété. Laisse-moi mener ma vie comme je l'entends !

Toutes ces paroles se brisèrent contre l'esprit de James. bizarrement, il ne sut que répondre, et se laissa choir sur le banc des lions. Un rire franc commença à s'échapper de ses lèvres, ce rire qu'il était le seul à connaitre, ce rire qu'il avait utiliser lorsque tout n'allait pas comme il l'entendait. Il ne pouvait - n'arrivait - définitivement pas en vouloir à la jeune rouquine. En revanche, des envies de meurtres surgissaient à flots dans sa tête à l'encontre du jeune Black. C'était malsain, totalement malsain pour lui que d'avoir ce genre de pensée pour un pauvre quatrième année, qu'il soit serpentard ou non...

Parce que James ne haïssait pas les serpentards en général, non loin de là, il détestait les Malfoy, Snape, et la bande d'idiot qui leur servait de sous-fifres, mais les autres, il s'en fichait éperdument. Peut-être devrait-il... aller se calmer plus loin?

Ses mains tremblaient légèrement, et un tic nerveux agitait sa paupière. était-ce ainsi qu'on briser un coeur? Etait-ce ainsi qu'il avait briser nombre de jeunes filles en leur clamant haut et fort qu'il n'aimait que Lily? Ses mains cessèrent de trembler, et un sourire timide fit son apparition sur ses lèvres. Il ne s'était pas rendu compte que la plupart des lions s'était levé en le voyant s'effondrer, que les maraudeurs étaient à ses cotés et lui parlait, essayant de savoir s'il était toujours en vie. les paroles en écho de sa chère et tendre future moitié le ramena à la réalité.

Contre toute attente, Il se releva, le sourire aux lèvres et s'exclama d'un ton pompeux :

"Bon, c'est pas tout, mais jouer la comédie m'a donné soif!" il prit le verre de jus d'un premier année assis pas loin et le bus d'une traite.

Rémus n'arrivait pas à saisir le pourquoi du comment, depuis quand James réagissait ainsi à une remise à l'ordre par Evans? Sirius, mort de rire à son tour, ne put s'empêcher de lancer un regard noir à son cadet à l'autre bout de la salle. Mais quelque chose n'allait pas, outre le fait que Peter n'avait pas bougé son postérieur de son assise pour aller aidé son ami, c'était différent cette fois. Oui, c'était totalement différent.

James sourit à toute l'assemblée, et d'un geste sur, empoigna sa baguette qu'il pointa en direction de Lily, sous sourire devenu rictus.

"Evans, je ne suis pas née de la dernière giboulée, tu ne me feras pas croire que l'abrutit de serpentard te convoite simplement pour ce que tu es" il se racla la gorge " ce n'est pas comme si tu n'étais pas au courant des disparition des nées de moldus, n'est-ce pas? Lily? Tout comme moi tu sais qu'ils sont vils et perfides!"

La plupart des dits perfides se retournèrent alors contre Potter, leur regard pleins de haine et d'animosité. Oui, James s'était encore mis dans la merde pour séduire son aimée.

"Jamsy, j'espere que tu sais courir!" lui assura Sirius avec un ton compatissant.